Historique de la commune
Le nom de Champéry figure, pour la première fois, dans l'acte de soumission de deux hommes de ce hameau, misérables et corvéables à merci, affranchis par le damoiseau de Lugrin, en date du 12 décembre 1286. C'est la plus ancienne mention connue de Champéry, qui faisait alors partie de la paroisse d'Illiez, dont il devait dépendre encore pendant près de six siècles.
En 1436, le hameau ayant pris quelque extension, on sent le besoin d'ériger un modeste sanctuaire pour l'exercice du culte, et l'on construit une chapelle dans la rue principale, au centre du village.
En 1441, la chapelle est dédiée à Saint Théodule. Lors de sa visite, le 13 février 1445, l'évêque Guillaume de Rarogne constate que la chapelle possède tout le nécessaire, mais que l'autel n'est pas consacré.
Le 22 janvier 1681, l'évêque Adrien de Riedmatten accepte la création du vicarat d'Illiez, dont le détenteur aura en particulier la tâche de dire la messe à la chapelle de Champéry.
En 1718, les premiers signes de mécontentement des habitants de Champéry sont visibles face à la manière dont ils sont traités par rapport à ceux de Val d'Illiez en ce qui concerne les devoirs militaires. Ils s'adressent au gouverneur Mathieu Schiner, qui ordonne par décret une "juste taxe des biens", qui est effectivement exécutée. Mais les démêlés que le "quartier d'en bas a eu avec le quartier de Champéry" vont devenir de plus en plus nombreux.
En 1723, le conflit s'exacerbe autour de la suppression des messes, lors des jours de fête et le dimanche, à en croire la supplique des gens de Champéry, adressée à leur seigneur, dans une rétrospective assez pimentée :
"Nos anciens avaient fondé plusieurs messes à Champéry pour y être dites des jours de fête. Ces fondations avaient été reçues par les curiales ou châtelains de Val d'Illiez et acceptées des révérends prieurs, qui étaient venus les dire régulièrement. En l'an 1723, à la vistie de Mgr Supersaxo, à l'insu de tout le village de Champéry, ils firent, à leur mode, des représentations audit prélat que c'était un tort pour eux que les prieurs ou vicaires les privassent d'une messe pour le venir dire à Champéry des jours de fête (...). Mgr ordonna donc qu'ils ne vinssent plus dire les jours de fête, quoi les prieurs perçussent également les revenus desdites fondations. Nos gens étonnés allèrent à leur tous faire les représentations audit Mgr qui avoua qu'il avait été surpris par les mensonges de ceux de Val d'Illiez qui lu iavaient dit qu'il n'y avait qu'une petite demi-heure de distance depuis Champéry jusqu'à Val d'Illiez."
C'est donc assez naturellement que, en cette même année 1723, les gens de Champéry obtiennent de l'évêque les bases juridiques pour la création d'un rectorat. Dans la foulée, ils envisagent d'agrandir leur chapelle, devenue insuffisante, puis se décident finalement à construire une église, terminée apparemment en 1726, et adossée à un clocher majestueux, réalisé en 1725 déjà, si l'on en croit les principaux écrits, et toujours bien là trois siècles plus tard.
En 1436, le hameau ayant pris quelque extension, on sent le besoin d'ériger un modeste sanctuaire pour l'exercice du culte, et l'on construit une chapelle dans la rue principale, au centre du village.
En 1441, la chapelle est dédiée à Saint Théodule. Lors de sa visite, le 13 février 1445, l'évêque Guillaume de Rarogne constate que la chapelle possède tout le nécessaire, mais que l'autel n'est pas consacré.
Le 22 janvier 1681, l'évêque Adrien de Riedmatten accepte la création du vicarat d'Illiez, dont le détenteur aura en particulier la tâche de dire la messe à la chapelle de Champéry.
En 1718, les premiers signes de mécontentement des habitants de Champéry sont visibles face à la manière dont ils sont traités par rapport à ceux de Val d'Illiez en ce qui concerne les devoirs militaires. Ils s'adressent au gouverneur Mathieu Schiner, qui ordonne par décret une "juste taxe des biens", qui est effectivement exécutée. Mais les démêlés que le "quartier d'en bas a eu avec le quartier de Champéry" vont devenir de plus en plus nombreux.
En 1723, le conflit s'exacerbe autour de la suppression des messes, lors des jours de fête et le dimanche, à en croire la supplique des gens de Champéry, adressée à leur seigneur, dans une rétrospective assez pimentée :
"Nos anciens avaient fondé plusieurs messes à Champéry pour y être dites des jours de fête. Ces fondations avaient été reçues par les curiales ou châtelains de Val d'Illiez et acceptées des révérends prieurs, qui étaient venus les dire régulièrement. En l'an 1723, à la vistie de Mgr Supersaxo, à l'insu de tout le village de Champéry, ils firent, à leur mode, des représentations audit prélat que c'était un tort pour eux que les prieurs ou vicaires les privassent d'une messe pour le venir dire à Champéry des jours de fête (...). Mgr ordonna donc qu'ils ne vinssent plus dire les jours de fête, quoi les prieurs perçussent également les revenus desdites fondations. Nos gens étonnés allèrent à leur tous faire les représentations audit Mgr qui avoua qu'il avait été surpris par les mensonges de ceux de Val d'Illiez qui lu iavaient dit qu'il n'y avait qu'une petite demi-heure de distance depuis Champéry jusqu'à Val d'Illiez."
C'est donc assez naturellement que, en cette même année 1723, les gens de Champéry obtiennent de l'évêque les bases juridiques pour la création d'un rectorat. Dans la foulée, ils envisagent d'agrandir leur chapelle, devenue insuffisante, puis se décident finalement à construire une église, terminée apparemment en 1726, et adossée à un clocher majestueux, réalisé en 1725 déjà, si l'on en croit les principaux écrits, et toujours bien là trois siècles plus tard.